Les nitrites sont utilisés comme additifs alimentaires pour arrêter la croissance des bactéries ain
si que pour rehausser la saveur et la couleur des aliments.
Présents dans la charcuterie, ils augmenteraient le risque de cancers, de diabètes de type 2, d'hypertension, de maladies cardiovasculaires…
E250 Nitrite de sodium : que révèle l’étude ?
L’inserm a analysé les habitudes alimentaires et les données de santé de plus de 100 000 adultes français et les résultats montrent qu’une forte consommation de nitrites via l’alimentation est associée à une augmentation moyenne de 27 % du risque de survenue de diabète de type 2 par rapport à des personnes ayant une consommation plus faible.
Le mécanisme de déclenchement d’un diabète en lien avec les nitrites n’est pas encore prouvé, "mais il a déjà été démontré que la dégradation des nitrites en d’autres composés, dans l’organisme, peut perturber le métabolisme”, explique Mathilde Touvier, directrice de recherche à l'Inserm ayant coordonné cette étude. D’autres études seront nécessaires pour confirmer ces résultats. Mais en attendant, ces chercheurs confirment la nécessité d’une réflexion sur l’utilisation des additifs nitrités par l’industrie alimentaire.
Les nitrites ingérés via les aliments et l’eau sont connus pour engendrer la formation de composés nitrosés cancérogènes et génotoxiques. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a analysé les publications scientifiques en cancérologie parues depuis les travaux de référence de l’Efsa (2017) et du CIRC (2018). Elle confirme ainsi l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrites et/ou aux nitrates, qu’ils soient ingérés par la consommation de viande transformée, ou bien via la consommation d’eau provenant de boisson. Plus l’exposition à ces composés est élevée, et plus le risque de cancer colorectal l’est également. D’autres risques de cancers sont suspectés mais les données disponibles ne permettent pas de conclure à l’existence d’un lien de causalité.
Ainsi, pour limiter le risque de cancer, la recommandation du plan national nutrition santé est de ne pas consommer plus de 150 g de charcuterie par semaine, soit l'équivalent de quatre tranches de jambon blanc par semaine.
Additifs alimentaires dangereux : la liste complète
Pour rappel, les additifs alimentaires ont pour but de :
conserver les aliments industriels
réduire le rancissement
améliorer la tenue ou la texture
renforcer la couleur des produits
Le code européen permettant de les identifier sur les étiquettes alimentaires débute par la lettre E et se termine par des numéros. La centaine détermine le type d’additif :
100 pour les colorants
200 pour les conservateurs
300 pour les agents antioxydants
400 pour les agents de texture
Ainsi, voici la liste des additifs dangereux et leurs conséquences :
E102, E104, E110, E122, E124, E129 : ces colorants alimentaires favoriseraient le syndrome d'hyperactivité chez les enfants.
Colorant caramel ammoniacal E150c ou sulfite d'ammonium E150d, potentiellement cancérigène à cause de son composé le 4-méthylimidazole. L'ANS a établi une dose journalière acceptable groupée de 300 mg par kg de poids corporel par jour (mg/kg pc/jour). Il a toutefois défini une DJA plus restrictive de 100 mg/kg pc/jour pour le colorant E150c car pourrait affecter le système immunitaire. Cependant, ces caramels colorants ne sont ni génotoxiques ni cancérigènes et il n'existe pas de preuve démontrant qu'ils aient des effets indésirables sur la reproduction humaine (EFSA, 03/2011).
E171 : cet additif chimique, à l'état de nanoparticule, permet de blanchir et de conserver les couleurs. Il se retrouve dans les bonbons comme les célèbres M&Ms. A l'échelle nanoscopique, il a des impacts sur la santé (cancérigène, stress oxydant, inflammation pulmonaire, atteintes au cerveau...) qui ne sont pas encore complètement évalués.
E172 : ce nanoparticule peut être préjudiciable pour la santé.
E173 : ce colorant est utilisé pour apporter une couleur argent sur des dragées et des décorations de pâtisseries enrobées de sucre. L'aluminium est potentiellement toxique pour les cellules nerveuses et serait notamment impliqué dans les maladies d'Alzheimer et de Parkinson.
E210 à E213 : il est susceptible de déclencher des crises d’asthme caractérisées par des difficultés à respirer, un manque de souffle, une respiration sifflante et de la toux (EFSA).
E211 : Répandu dans les boissons gazeuses, cet allergène est également responsable de cas du syndrome d'hyperactivité chez les enfants. De plus, il peut former des composés toxiques ou cancérigènes selon l'ARTAC.
E214 à E219 : Il s'agit des parabènes, suspectés d'être cancérigènes.
E220 à E228 : Susceptible de déclencher des crises d’asthme caractérisées par des difficultés à respirer, un manque de souffle, une respiration sifflante et de la toux chez les asthmatiques (EFSA).
E249 : Ce conservateur entrave le transport de l'oxygène par le sang, peut entraîner des difficultés respiratoires, favorise les allergies, détruit les vitamines A, B1 et B2. Attention ! Il est autorisé dans les produits BIO.
E250 : Ce conservateur et colorant est hautement cancérigène. A ce titre, il est interdit dans plusieurs pays et déconseillé. Attention ! Il est autorisé dans les produits BIO.
E251 : Cancérigène, les sels de l'acide nitrique (nitrates) se transforment en nitrites dans l'organisme.
E252 : voir E251
E280 : Cet acide est soupçonné de contribuer à la régression autistique.
E320 : Cet additif est utilisé pour éviter aux matières grasses de rancir. Le BHA est un cancérigène possible selon les données du CIRC et un perturbateur endocrinien. Il est difficilement biodégradable et a un haut potentiel de bioaccumulation dans l'environnement. Il est notamment présent dans les chewing-gums.
E321 : C’est un antioxygène utilisé pour retarder l'oxydation des aliments. Il a été classé "cancérogène possible pour les humains” (par le CIRC et l'OMS). De plus, il peut provoquer des allergies cutanées, digestives et serait suspecté de favoriser le dépôt des graisses dans les artères chez certaines personnes.
E324 : Ce pesticide est un antioxydant utilisé pour conserver les aliments et est considéré comme toxique
E450 : Il y a des risques cardiovasculaires pour la santé.
E551 : c’est une nanoparticule pouvant être préjudiciable pour la santé.
E621 : Cet additif alimentaire qui donne du goût aux aliments serait lié à des troubles neurologiques tels que la migraine, la maladie d'Alzheimer, la perte de contrôle de l'appétit, l'obésité et d'autres maux.
E900 : C'est un agent anti-moussant utilisé dans les jus de fruits et les conserves de fruits et légumes. Il créerait des problèmes au niveau du foie, des reins, cancers, urticaire, asthme, hyperactivité...